Le chef de la Ligue du Nord, allié au parti de Silvio Berlusconi, affiche haut et fort son intention de devenir le prochain président du Conseil italien, en cas de victoire de la coalition de droite aux élections du 4 mars.
Devenir le prochain président du Conseil italien: Matteo Salvini en rêve tout haut. Aujourd’hui, à une semaine des législatives, le quadragénaire n’a jamais été aussi proche de concrétiser cette ambition. Si l’issue du scrutin le 4 mars prochain est encore incertaine, la coalition de droite avoisine désormais les 40% des intentions de vote, la majorité absolue, ce qui lui ouvrirait les portes du palais Chigi. Or, en vertu de l’accord que le leader d’extrême droite a scellé avec Silvio Berlusconi et le petit parti postfasciste Fratelli d’Italia, celui qui obtiendra le plus de voix pourra désigner le futur président du Conseil. La Ligue compte toujours entre trois et quatre points de retard sur celui de son allié, Forza Italia. Mais Matteo Salvini veut y croire: «Ce sera moi.»
La Ligue, sous son impulsion, laisse quelque peu de côté la mythique Padanie pour prendre une envergure nationale.
La stratégie s’avère payante. La Ligue, qui n’avait obtenu que 4% des suffrages lors des dernières législatives de 2013, peut espérer au moins tripler ce chiffre. Car l’immigration est devenue un sujet majeur pour quelque 30% des électeurs, contre moins de 5% en 2013. Matteo Salvini en a fait son principal argument de campagne: «Les Italiens d’abord». Début février, il n’a pas hésité après l’attentat de Macerata, fusillade à caractère raciste, à dénoncer l’«invasion migratoire». Il a également promis que les migrants arrivés illégalement en Italie seront renvoyés chez eux «en 15 minutes».
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