Depuis les premières révélations sur Oxfam en Haïti, d’autres ONG s’avèrent être concernées par des accusations de violences sexuelles.
Alors que l’ONG britannique est depuis visée par de nouvelles accusations portant sur des viols au cours de missions humanitaires au Soudan du Sud ou des abus sexuels au Liberia, Médecins sans frontières (MSF), la Croix Rouge ou encore l’International Rescue Committee se retrouvent également impliqués dans des scandales sexuels, révélés ces derniers jours.
Mi-février, c’est l’ONG Médecins sans frontières qui a décidé rendre public les résultats de ses enquêtes internes sur les cas de harcèlement et de violences sexuelles. Dans un communiqué, l’organisation révèle que sur 146 plaintes ou alertes reçues en 2017 par la direction de l’organisation, qui compte quelque 40 000 employés dans le monde, « 40 cas ont été identifiés comme des cas d’abus ou de harcèlement [de toutes sortes] au terme d’une investigation interne. Sur ces 40 cas, 24 étaient des cas de harcèlement ou d’abus sexuels », dont des cas de viols.
En trois ans, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a identifié 21 membres du personnel qui ont été licenciés pour recours au sexe tarifé ou qui ont démissionné après l’ouverture d’une enquête interne. Par ailleurs, les contrats de deux autres membres du personnel suspectés d’« inconduite sexuelle n’ont pas été renouvelés », a fait savoir le directeur général du CICR, Yves Daccord, dans un communiqué diffusé vendredi 23 février. Mais « nous craignons que d’autres incidents n’aient pas encore été signalés ou n’aient pas été traités comme il se doit après leur signalement » et « nous prenons actuellement des mesures pour remédier à ce problème », poursuit M. Daccord qui appelle le secteur humanitaire à un « changement de culture ».
Merci à Proserpine