Une quinzaine d’artistes de toutes disciplines réfugiés en France présentent leurs oeuvres dans les vitrines de la rue de Valois.
S’il avait voulu représenter l’expression « se prendre la tête », Carlos Lutangu Wamba ne s’y serait sans doute pas pris autrement. En métal et papier mâché, son oeuvre « Le penseur », un visage à l’air songeur, littéralement soutenu par deux mains, est exposée jusqu’au 30 mars dans les vitrines du ministère de la Culture (5, rue de Valois, Ier).
Par son expression si réaliste, ce portrait dit tout de la détresse du migrant… Né en 1960 à Kinshasa (République démocratique du Congo), ce sculpteur militant qui travaille aussi bien l’argile, le bois, la pierre, le bronze ou le plastique, a été arrêté en 2016. Avant de s’évader de prison et de débarquer en France l’an dernier.
Comme lui, une quinzaine d’artistes réfugiés venus d’Afrique, d’Afghanistan, de Syrie, d’Iran… présentent leurs réalisations au Palais royal (accès libre). […]
Intitulée « Les vitrines de l’Atelier des artistes en exil », cette exposition est le fruit du travail de l’association éponyme (AAE) qui repère et accompagne quelque 200 peintres, sculpteurs, photographes… venus du bout du monde. Et leur offre des ateliers dans des locaux situés dans le XVIIIe, mis à disposition par Emmaüs notamment.