La policière municipale est morte en mai 2010 après un braquage avorté. En avril 2016, à l’issue d’un procès-fleuve, la cour d’assises avait condamné huit accusés à des peines de un à trente ans de prison.
Un braquage avorté, une fuite sur l’autoroute et la mort de la policière municipale Aurélie Fouquet à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) en mai 2010 : la cour d’assises de Paris rejuge à partir de mardi 27 février huit hommes, dont « le caïd médiatique » Redoine Faïd.
Le meurtre de cette fonctionnaire de 26 ans et l’extrême violence des malfaiteurs, qui ont aussi blessé par balle un autre policier et des automobilistes dans leur course folle, avaient eu un grand retentissement. Le président d’alors, Nicolas Sarkozy, avait assisté aux obsèques d’Aurélie Fouquet et plusieurs milliers de policiers municipaux avaient défilé pour exprimer leur malaise et réclamer des équipements.
En avril 2016, à l’issue d’un procès-fleuve, la cour d’assises avait condamné huit accusés à des peines allant de un à trente ans de prison dont dix-huit ans pour Redoine Faïd, considéré comme « l’organisateur » et « le recruteur » de cette « opération de guerre ». Ils risquaient la perpétuité. Un neuvième homme été acquitté, conformément aux réquisitions de l’avocate générale.
Mais les sept semaines du procès n’avaient pas permis de faire toute la lumière sur les faits, faute d’éléments matériels. La mère d’Aurélie Fouquet avait dénoncé à l’AFP « la chape de plomb » pesant sur des accusés qui, à deux exceptions près, ont nié toute participation.
Le ministère public, qui avait réclamé des peines allant jusqu’à trente ans de réclusion criminelle, avait fait appel, comme six des accusés. (…)