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Dans son rapport annuel présenté devant le Conseil des droits de l’homme, en extrapolant une étude de 2016, le Zurichois Nils Melzer estime à au moins 7 millions le nombre de migrants qui ont été victimes de torture. […]

Trois quarts des migrants irréguliers ont été confrontés à la torture.[…] […] Il cible les conséquences de la corruption et d’activités criminelles mais aussi les politiques délibérées des Etats, dont certaines peuvent équivaloir à de la torture, et des violations «systématiques» de certains de ses représentants.

La «tragédie» humanitaire des migrants et les tensions politiques ne sont pas liées «aux mouvements de populations» actuels mais à «notre échec à y répondre et à assumer notre responsabilité collective», a estimé le Zurichois. […]

Dans son rapport, Nils Melzer demande aux Etats de ne pas établir leurs lois et leurs politiques sur la «dissuasion», la «criminalisation» et la «discrimination» des migrants.

[…] Les détentions de migrants doivent rester exceptionnelles, sous peine de pouvoir être considérées comme arbitraires ou d’équivaloir à de la torture, et ne jamais être appliquées à l’isolement.

Des recours doivent être garantis avant toute expulsion et le non-refoulement doit être honoré. […] Encore selon Nils Melzer, les victimes de torture doivent recevoir une assistance et ne pas être renvoyées vers des Etats qui ne peuvent leur apporter ce soutien.

Tribune de Genève

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