Quand cette mère de famille avait récupéré sa fille au centre aéré, à Bouc-Bel-Air début octobre 2017, celle-ci lui avait confié avoir “un secret”. Un secret qu’elle partageait avec un animateur tout juste recruté.
Deux mercredis d’affilée, l’animateur surnommé “Pikachu” l’aurait “tripotée”, avait relaté l’enfant de 7 ans, après qu’elle s’était assise sur lui car “il avait été très gentil”. Très vite, une enquête était ouverte et confiée aux gendarmes, qui entendaient le suspect, Walid Ayeb, en garde à vue. “Je l’ai fait inconsciemment”, avait-il alors déclaré, ne contestant pas avoir laissé sa main sur l’entrejambe de la fillette. Il leur avait même confié “je me dégoûte”.
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Les différentes déclarations faites par le prévenu sont reprises tour à tour par la partie civile et le parquet. “Selon lui, c’est la petite qui avait pris sa main pour la mettre sur son sexe à elle…”, déplore Me Colombani. Avant de rappeler les cauchemars, angoisses, et le sentiment de culpabilité de l’enfant, “sans oublier l’altération de la confiance que l’on accorde à l’adulte, quand on est une enfant de 7 ans”.
Une petite fille, rappelle le procureur, qui n’a “aucune tendance à l’affabulation : elle a réitéré ses propos de façon claire et précise”, martèle le parquet, pour qui les déclarations du jour ne sont que “des dénégations de pure circonstance”. Et le procureur requiert 18 mois de sursis avec mise à l’épreuve comportant une obligation de soins, interdiction d’exercer une profession en lien avec des mineurs.
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Le tribunal le condamnera à la peine de 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve, obligation de soins et interdiction de toute fonction en lien avec des mineurs.
Merci à Marie Salers