Réagissant à une tribune publiée dans “Le Monde” par des professionnels du secteur, la ministre de la Culture Françoise Nyssen s’est prononcée ce jeudi 1er mars en faveur de quotas de femmes dans le cinéma français. Cela pourrait notamment se matérialiser par l’attribution des subventions aux projets de films menés par des femmes.
La discrimination positive est-elle nécessaire pour améliorer la place des femmes dans le cinéma ? Françoise Nyssen le pense. Ce jeudi 1er mars sur Europe 1, la ministre de la Culture s’est dite “favorable” à la mise en place de quotas par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), le principal organe de financement du cinéma français.
La discrète Françoise Nyssen fait ainsi un pas de plus dans une direction qu’elle a esquissée depuis un mois. Le 7 février, elle avait prononcé un discours engagé lors du comité ministériel pour l’égalité entre les hommes et les femmes. En faisant d’abord le constat que les femmes sont minoritaires dans plusieurs secteurs du monde culturel français : “Moins d’un artiste sur quatre exposé dans un fonds régional d’art contemporain est une femme. Moins d’un long métrage sur quatre agréé en France est réalisé par une femme. Moins d’un tiers des œuvres programmées dans nos théâtres publics sont signées par des femmes.” Revendiquant un “volontarisme“, la ministre avait “assumé le recours aux quotas de progression, aux objectifs chiffrés“, le secteur culturel ayant d’après elle “un devoir d’avant-garde” par rapport à d’autres domaines de la société.