En déplacement sur l’île de Mayotte depuis lundi, en pleine situation de blocages et de campagne des Républicains pour l’élection législative partielle (18 et 25 mars), Laurent Wauquiez reproche au gouvernement «de rester sourd à la situation». «J’ai le sentiment que le gouvernement ne s’en occupe pas sérieusement et qu’il n’y a pas de volonté» politique, ajoute-t-il en renvoyant la responsabilité à François Hollande puis Emmanuel Macron. «La situation n’a jamais été aussi catastrophique depuis cinq ou sept ans. L’extension du regroupement familial faite par François Hollande a été catastrophique ici», dénonce le président des Républicains. «La loi asile et immigration va également renforcer les possibilités de regroupement familial: pas seulement les conjoints mais toute la famille, déplore encore Laurent Wauquiez en faisant référence au projet de loi du gouvernement. C’est une folie de la part du gouvernement et qu’on ne m’explique pas par-derrière qu’on a une fermeté en matière d’immigration!».
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«Adapter les lois à Mayotte»
«Il faut qu’on pose la question de l’adaptation du droit du sol à Mayotte», affirme Laurent Wauquiez. «On ne peut pas continuer comme ça. On a affaire ici à un détournement total du droit du sol et du regroupement familial», martèle-t-il en souhaitant revenir sur les règles de l’extension du regroupement familial. «Je demande que sur Mayotte on sorte des conditions d’application du droit du sol et qu’on revienne à un principe de bon sens. Quand un enfant naît ici de parents clandestins ça ne peut pas aboutir à l’octroi de la nationalité française».
Et alors qu’a lieu un débat sur une prochaine révision constitutionnelle, Laurent Wauquiez en profite pour interpeller le gouvernement. «Ça tombe bien je crois qu’ils veulent modifier la constitution pour faire des tripatouillages de la proportionnelle. Je préfère qu’on la modifie pour sécuriser une île comme Mayotte», conclut-il.
(Merci à Marie Salers)