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Barrage routier, manifestations et grève générale. Depuis trois semaines, l’île de Mayotte crie sa colère. Les Mahorais se disent oubliés de la République. Écoles et services publics saturés, délinquance, immigration clandestine : le 101e département français étouffe sous la pression migratoire. À l’hôpital de Mamoudzou, le seul sur l’île, les files d’attente interminables sont devenues le symbole de la saturation des services de soin. Les carnets de santé sont rendus aux patients, ils ne seront pas soignés aujourd’hui.

À l’image de l’île, l’hôpital est submergé par l’afflux de la population clandestine qui ne cesse d’augmenter. Avec ou sans sécurité sociale, l’hôpital soigne tout le monde. Un député affirme que la situation est telle que les Français se retrouvent exclus du système et doivent se faire soigner ailleurs.

Sur l’île de Mayotte, devenue département français en 2011, plus de 40% des habitants sont des immigrés clandestins, souvent venus des Comores, très pauvres, à 70 kilomètres de là. Chaque jour, les Mahorais découvrent de nouvelles installations de fortune, dissimulées dans la végétation. Des militants de collectifs citoyens demandent plus de moyens à l’État, les clandestins vivent dans des conditions très difficiles. Aucun chiffre officiel n’existe sur le nombre de clandestins, près de 20.000 sont expulsés chaque année.

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