Un jeune lyonnais de 16 ans, déjà connu dans 79 affaires judiciaires, a encore agrandi son palmarès dimanche après une altercation avec un automobiliste.
Dans cette histoire, on peut dire que l’expression “bien connu des services de police” est parfaitement adaptée. À 16 ans, un jeune lyonnais a déjà été jugé huit fois pour trois condamnations. Des procédures sont encore en cours, notamment pour des affaires de violences, de vols, d’outrages ou de rébellion. En tout, son nom est cité dans 79 affaires judiciaires. Et il vient d’agrandir encore son palmarès, dimanche dernier à Vaulx-en-Velin.
Menaces de mort. Le jeune homme circule alors à scooter et a une altercation avec un automobiliste qu’il connaît. Le ton monte et rapidement, l’adolescent se met à taper sur la voiture et brise une des vitres du véhicule. Les éclats de verre blessent l’enfant présent dans la voiture avec son père. Il profère également des menaces de mort à l’adresse du conducteur. L’adolescent est finalement arrêté.
Au commissariat, il se tape la tête contre un bureau. À l’hôtel de police, le jeune homme ne veut pas obtempérer et finit par se taper la tête contre un bureau obligeant les policiers à lui mettre un casque. Il sera finalement hospitalisé. Mardi, il a comparu devant un juge des enfants : c’est la règle puisqu’il n’a que 16 ans.
“Il y a cette excuse de minorité”. Mais c’est aussi cela qui gêne Sébastien Teillet du syndicat Unité SGP Police. “Il faudrait sévèrement condamner les mineurs dans le cas de multiples infractions comme c’est le cas de ce jeune homme. Quatre-vingt en qualité d’auteur à 16 ans, on peut imaginer qu’il a commencé à basculer dans la délinquance à 13, 14 ans. L’ordonnance de 1945 (qui constitue le texte de référence en matière de justice pénale des mineurs, ndlr) ne permet pas d’incarcérer ce genre de jeune homme qui sont au-dessus de toutes les lois. Il y a cette excuse de minorité qui les protègent”, souligne Sébastien Teillet au micro d’Europe 1.
Le juge a malgré tout décidé d’ouvrir mardi une information judiciaire, qui est la seule façon de placer un mineur en détention provisoire. Pour un mois, dans un premier temps.