Un violent incident s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi dans la région namuroise. Une équipe de la police fédérale de la route a été agressée par des migrants sur l’aire d’autoroute d’Aische-en -Refail sur la E411.
Le groupe s’en est pris à deux policiers avant de fuir en traversant l’axe routier à pied. La patrouille est intervenue après des appels concernant la zone de repos. Quand le duo est arrivé sur place, il a fait ouvrir un camion. C’est de là que sont sortis les migrants. “Ils étaient entre vingt et trente face aux deux agents. C’est le véritable problème”, explique Thierry Belin, le secrétaire national du Syndicat national de police et de sécurité (SNPS).
Les policiers touchés par l’agression n’ont pas pris de congé maladie et ont continué leur travail. “Ils n’ont pas voulu déforcer leurs collègues. Ils ont donc travaillé, sans avoir un seul jour d’arrêt après ce qui s’est passé”, poursuit Thierry Belin.
Des problèmes avec des migrants sur des aires d’autoroute se sont également posés le même jour sur l’aire d’autoroute de Spy. Les personnes ont également fui dans tous les sens afin de ne pas se faire arrêter par les forces de l’ordre. “Tout ceci illustre une situation qui n’est pas inédite. Le problème existe depuis un certain temps. Il y a aussi les camionneurs qui ont peur que des migrants se cachent dans leurs véhicules”, commente le secrétaire national du SNPS.
La situation devient, en tous les cas, difficile pour les forces de l’ordre. Une des difficultés réside dans l’interpellation des migrants. “Quand ils voient des policiers, ils n’ont pas peur. Ils ont parfois vécu des situations bien plus horribles. Il y a aussi le fait que les agents croisent parfois les mêmes migrants. Certains ont déjà été contrôlés deux, trois, quatre, cinq ou X fois par exemple. Ils s’occupent pendant la journée en restant dans Namur ou dans des bâtiments abandonnés, puis on les retrouve le soir sur les aires d’autoroute.”
Le SNPS demande de rapidement prendre la mesure du problème. Il reste, selon le syndicat, toujours important. “Il y a un ras-le-bol quand on observe ce qui se passe. Que doit-on faire ? C’est une question à laquelle nous n’avons pas la réponse. Le manque d’effectifs est un véritable souci en général, mais ici aussi en particulier.”
Merci à Marie Salers