Sept personnes ont été mises en examen et écrouées mercredi et ce jeudi à Nîmes, soupçonnées d’avoir exploité des adolescents, qui auraient commis dans tout l’arc méditerranéen quelque 1.500 cambriolages au cours des derniers mois.
L’enquête a débuté « avec un phénomène énorme de cambriolages constatés dans le Gard, notamment autour des villages situés près du Pont du Gard », confie le lieutenant-colonel Sébastien Baudoux, commandant adjoint du groupement de gendarmerie du Gard. Après un flagrant délit le 21 septembre à Vergèze, les gendarmes avaient procédé à une première vague d’interpellations le 21 janvier, sur un terrain de gens du voyage aux Angles. Des mineurs avaient alors été placés en garde à vue.
Contraints de commettre 10 cambriolages par jour
Des enfants contraints de « commettre 10 cambriolages par jour. Ils devaient effectuer un quota, sinon ils ne rentraient pas dans le camp. Tous les matins, ils étaient déposés dans un quartier, dans une ville ou un village différent et ils sonnaient aux portes. Si personne ne répondait, ils rentraient dans les maisons et dévalisaient l’or, l’argent, les bijoux », confie Laurent Rougès, patron de la compagnie de Vauvert.
Selon les enquêteurs, ces jeunes cambrioleurs étaient vendus par leurs parents dans des campements de la région parisienne pour commettre des vols en bande organisée dans de belles villas et des quartiers résidentiels du sud, de Perpignan à Cannes. (…)