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C’est un avantage parlementaire peu connu du grand public et parfois des députés et sénateurs eux-mêmes. Les règlements de l’Assemblée nationale et du Sénat prévoient «une allocation funéraire» pour les parlementaires qui viendraient à décéder pendant leur mandat mais aussi pour ceux qui ne sont plus en exercice, leur conjoint et les enfants encore à charge. En clair, l’argent public, donc les contribuables, finance les obsèques des députés et sénateurs. Cette allocation pour frais funéraires destinée aux députés, aux anciens élus et leur famille passe de 18.255 euros maximum à 2350 euros.

L’ancien député René Dosière déplore «des méthodes autoritaires»: «il y a eu un véritable manque de concertation et d’information autour du sujet».

Ce montant pouvait s’élever jusqu’à 18.255 euros pour les députés qui touchaient les pensions les plus élevées. Une coquette somme quand on connaît les tarifs du marché des obsèques appliqués en France. Par ailleurs, lorsque c’était le conjoint qui venait à décéder, ses ayants droit touchaient l’équivalent d’un mois de pension de reversement, soit 1700 euros environ, nous explique encore René Dosière.

En 2017, les «allocations pour frais funéraires» ont représenté un total de 573.000 euros. En 2016, cette somme était un peu plus basse: 538.693 euros ont été versés pour financer les obsèques de 77 personnes (députés, ex-députés et conjoints), selon le dernier rapport des comptes de l’Assemblée nationale. Soit 7000 euros par obsèques. […]

Et le Sénat dans tout ça? Rien ne semble prévu du côté de la chambre haute. En 2016, 53 anciens sénateurs et conjoints de sénateurs, ainsi que quatre élus en exercice sont décédés. Selon le dernier rapport d’information sur les comptes du Sénat, ces frais funéraires ont représenté 967.000 euros. Soit 17.000 euros par obsèques en moyenne, d’après nos calculs. Une somme plus élevée que celle accordée aux députés (7000 euros).

Le Figaro

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