Par Céline Pina, cofondatrice de “Vivre la République”. Auteure de “Silence coupable” (éditions Kero).
Il est dommage de gâcher ce qui se veut une bonne idée de communication par des choix de personnes peu judicieux. Mais au gouvernement, en la matière, on n’apprend guère de ses erreurs et on continue de nommer dans des institutions, positionnées au plus près du pouvoir et sans légitimité autre que le fait du prince le plus souvent, des personnes dont les positionnements politiques et les discours violents tirent à balles symboliques sur ce que nous sommes en tant que peuple et Nation. Cela a commencé avec Rokhaya Diallo et le Conseil du numérique, cela continue avec Yassine Belattar. Comment ne pas imaginer qu’en nommant l’animateur de radio au Conseil présidentiel des villes, cela n’allait pas à tout le moins entraîner des questionnements, voire susciter des indignations. (…)
Sauf si bien sûr ce Conseil présidentiel est moins celui des villes que celui visant la réélection d’Emmanuel Macron dans les quartiers populaires. Auquel cas les vieilles recettes clientélistes sont les plus efficaces. Mais de la part d’un homme qui veut remplacer le vieux monde, on est en droit de s’attendre à autre chose.