Une avocate a communiqué au parquet de Bordeaux des échanges de courriels avec une personne proche de Noir Désir. Elle évoque des violences dans le couple.
Ces documents vont-ils relancer l’affaire sur le suicide de Krisztina Rady ? Le parquet de Bordeaux a été saisi de nouveaux éléments. Dans un courrier daté du 18 janvier, Yael Mellul, ancienne avocate et présidente de l’association Femme et Libre, a communiqué des pièces permettant, selon elle, « d’établir les violences exercées par Bertrand Cantat sur Krisztina Rády ». Ces pièces visent à appuyer la plainte qu’elle avait déposée contre X pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », en avril 2014.
En novembre 2017, Le Point s’intéressait déjà à l’omerta qui entoure Bertrand Cantat et révélait que ce dernier aurait frappé et poursuivi Krisztina Rady avec un couteau. « Je savais qu’il avait frappé la femme avec qui il était avant Kristina. Je savais qu’il avait tenté d’étrangler sa petite amie, en 1989. Je savais qu’il avait frappé Kristina. Mais, ce jour-là, nous avons tous décidé de mentir », confiait alors au Point un membre de Noir Désir sous couvert d’anonymat.
De son côté, Yael Mellul a discuté avec une personne très proche du groupe Noir Désir et de l’épouse de son leader. Elle fournit des captures d’écran de ses conversations pour illustrer ses accusations contre Bertrand Cantat. Elles vont dans le même sens que les informations du Point. Les termes de « dingo », « violent », « manipulateur » sont utilisés pour décrire le chanteur du groupe. « Comme je regrette d’avoir effacé les mails de Krisztina où elle me racontait les coups et qu’elle avait peur pour sa vie », écrit la source de Yael Mellul.