18/03/2018
La famille d’Estelle Veneut, cette femme de 34 ans tuée le 22 février à Bouchemaine (Maine-et-Loire), a décidé de sortir de sa réserve pour contester vivement la version des faits présentée par le suspect. L’homme de 33 ans avait reconnu fin février avoir tué son ex au cours d’une dispute puis avoir fait disparaître son corps et sa voiture en les jetant dans la Loire.
Interrogé par le juge d’instruction ces derniers jours, le suspect a expliqué avoir étranglé « par accident » son ex-compagne. Au cours d’une altercation, il lui aurait serré fort le cou avec une écharpe, pour la faire taire, et se serait rendu compte qu’elle ne respirait plus. C’est un « argument purement défensif, une insulte faite à sa mémoire » s’emporte la famille d’Estelle dans un communiqué dévoilé par Ouest-France.
« En l’état du dossier, l’auteur des faits a en réalité admis avoir étranglé son ex-compagne avec son écharpe, pendant un long moment de plusieurs dizaines de secondes, en serrant fort tout de suite », indique le communiqué. « Tout cela en présence de leur enfant commun, une fillette de 6 ans, qui a hurlé pendant cette scène. »
La famille soulève également que le suspect s’est abstenu d’appeler les secours et s’est empressé de faire disparaître son corps « avant de se répandre sur les réseaux sociaux pour alerter sur la disparition de sa compagne. Il ira jusqu’à passer un appel à celle-ci, morte et immergée dans l’eau, lui exprimant alors son inquiétude. »
Si le véhicule d’estelle Veneut a été retrouvé dans la Loire, son cadavre lui, est toujours recherché. Une marche blanche en hommage à la victime sera organisée samedi 24 mars à Bouchemaine (10h).
26/02/2018
Estelle Veneut avait disparu jeudi soir, à Bouchemaine, près d’Angers. Badr Smati, son ancien compagnon, a reconnu, samedi 24 février, être responsable de sa mort. Il a été mis en examen ce dimanche 25 février et écroué.
C’est désormais une certitude, confirmée, ce dimanche après-midi par Céline Maigné, vice-procureur du parquet d’Angers. Estelle Veneut est morte. La jeune femme de 34 ans, assistante pédagogique à l’Université catholique de l’Ouest d’Angers (Maine-et-Loire), avait disparu jeudi soir, après avoir assisté à un pot de départ à la retraite d’une collègue.
Au bout de quelques heures, ses proches, sans nouvelles, avaient lancé des appels sur les réseaux sociaux, pour tenter de la retrouver. Son meilleur ami, par exemple. Et, surtout, son ex-compagnon, Badr Smati. « Merci de partager et surtout de donner la moindre nouvelle. Même qui semble insignifiante. Je vous en supplie », écrivait-il, notamment, sur sa page Facebook. Il avait même changé sa photo de profil pour la remplacer par celle d’Estelle Veneut. Souriante.
Badr Smati, 33 ans, s’était d’ailleurs présenté aux gendarmes en audition libre, vendredi matin. Mais selon une source proche de l’enquête, ses déclarations, confuses, avaient semé le trouble dans l’esprit des enquêteurs. Les propos de la fille âgée de 6 ans que le couple avait en commun, recueillis à la Permanence d’accueil pédiatrique de l’enfant en danger (Paped), avaient renforcé leurs doutes. L’ex-compagnon d’Estelle, impliqué dans le cyclisme local, a finalement été placé en garde à vue. Cette dernière a été prolongée samedi matin. C’est en étant entendu dans ce cadre que, selon Céline Maigné, « il a reconnu être impliqué dans le décès d’Estelle Veneut ».
Quoi qu’il en soit, l’enquête se poursuit. Notamment pour faire toute la lumière sur les circonstances du drame qui s’est joué jeudi soir. Le parquet ne divulgue aucune information à ce sujet. Une dispute conjugale serait à l’origine du drame. Son ex-compagnon l’aurait étranglée.
Ce que Céline Maigné confirme, par contre, c’est que Badr Smati a reconnu s’être débarrassé du corps et de la voiture de sa compagne dans la Loire, aux environs de la commune de Béhuard. Les recherches s’y poursuivaient, dimanche, pour retrouver son cadavre.
Selon nos informations, Badr Smati, présenté comme un homme particulièrement jaloux, était séparé de sa compagne depuis trois semaines. Il a été déféré dimanche matin au juge d’instruction, mis en examen et placé en détention.
Merci à marie Salers