Le « Guardian » publie une enquête édifiante montrant comment les géants de la tech font en sorte que rien ne fuite d’entre leurs murs.
Tables de ping pong, canapés moelleux, bars à smoothies… La plupart des géants de la tech rivalisent d’inventivité pour transformer leurs sièges sociaux en espaces de travail ultramodernes où il fait bon vivre. Le but : stimuler l’innovation en chouchoutant les employés. Voilà pour la façade. Mais derrière ce cadre idyllique se cache une culture du secret poussée à l’extrême. Et gare à ceux qui brisent la loi du silence.
Le site du journal britannique The Guardian a publié, vendredi 16 mars, une enquête montrant comment les géants de la Silicon Valley font en sorte que rien ne fuite d’entre leurs murs. Le récit et les témoignages sont glaçants.
Facebook a ainsi mis en place une équipe de « chasseurs de taupes ». « Ce qu’ils savent sur toi est terrifiant », affirme un ancien salarié sous couvert d’anonymat. Accusé d’avoir divulgué des informations anodines à la presse, ce dernier a été confronté à ce qu’il appelle « la police secrète de Mark Zuckerberg », le patron de l’entreprise. Ses employeurs savaient tout, dit-il : les enregistrements d’une capture d’écran qu’il avait prise, les liens sur lesquels il avait cliqué… Ils lui ont aussi expliqué qu’ils avaient eu accès à sa conversation par tchat avec le journaliste.
Travailler chez Google, c’est faire partie d’un clan
Officiellement, cette surveillance – et les menaces de poursuites judiciaires qui vont avec – sert à détecter et prévenir la violation des droits de propriété intellectuelle. Mais, dans les faits, elle sert aussi à empêcher les employés de parler librement en public, y compris de leurs conditions de travail.
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