Un Yéménite pensait avoir droit de vie et de mort sur sa soeur. Il a été condamné pour lésions corporelles qualifiées.
«Ce comportement n’a pas droit de cité en Suisse.» La procureure a été claire avec Ali*: il n’est pas tolérable qu’un grand frère tabasse sa petite soeur parce qu’elle a rendu service à un homme.
Ce Yéménite de 25 ans est l’aîné d’une fratrie de sept requérants d’asile, . «C’est lui qui donne les autorisations et qui prend les décisions» pour les filles de la famille. «Son comportement est tyrannique», a souligné la magistrate
Un jour de juin 2016, la cadette, 17 ans, a rendu visite à un de ses frères au centre de requérants de Bex. Là, un jeune homme lui a demandé de traduire en arabe un document en français, ce qu’elle a fait. Mais pour Ali, il n’était pas question qu’elle puisse «parler à un inconnu sans son autorisation». Il l’a alors ramenée de force à l’appartement familial, également à Bex, où la violence a déferlé.Le grand frère a cogné plusieurs fois la tête de sa soeur contre le mur et l’a rouée de coups de pied à la tête et au dos lorsqu’elle était au sol. L’ado a perdu connaissance mais son frère ne s’est pas arrêté: il est parti chercher un couteau à la cuisine, menaçant de la tuer
. Avisés, les services compétents décideront si Ali peut rester en Suisse.
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