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MàJ 28/03/2018

La Commission européenne répond au Parlement que l’option de nommer son chef de cabinet Martin Selmayr secrétaire général n’est devenue « concrète » que le 20 février. Mais Martin Selmayr lui-même avait dit au « Soir » que le président de la Commission lui avait dit avant Noël qu’il « faudra y aller ».

La Commission européenne a-t-elle menti au Parlement européen dans les réponses qu’elle lui a adressées dimanche au sujet des conditions de la nomination de Martin Selmayr, ex-chef de cabinet de Jean-Claude Juncker, au poste clé de secrétaire général de l’institution (Le Soir de lundi) ? Sur un sujet précis, c’est ce qui ressort de la confrontation entre la réponse de l’exécutif européen et le verbatim d’un bref entretien que Le Soir avait mené avec Martin Selmayr le 21 février dernier, jour où sa nomination avait été décidée.

Depuis qu’a éclaté « l’affaire Selmayr », un certain nombre de journalistes et de parlementaires ont acquis la conviction que sa nomination n’est pas intervenue dans la foulée du retrait présenté comme inopiné de M. Italianer le 21 février, mais qu’elle était planifiée depuis longtemps.

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La formulation de la réponse à la question 97 du Parlement européen est cependant mensongère : elle assure que la proposition aurait été faite par Juncker à Selmayr le 20 février seulement, tandis que M. Selmayr nous a dit qu’elle était intervenue avant Noël. Si « il faudra y aller » n’était pas une proposition qui laissait entendre que la chose avait déjà été discutée, c’était en tout cas tout sauf une vague évocation. Et ce n’est pas le 20 février que « l’option est devenue concrète », mais déjà, selon les propres dires de Martin Selmayr, le 12 janvier. Soit bien avant que ne soit lancée la procédure de sélection pour le poste de secrétaire général adjoint, devenu vacant seulement le 31 janvier.

Question : la Commission a-t-elle pris les mêmes libertés avec la vérité dans d’autres réponses aux questions qui lui ont été posées par le Parlement européen ? C’est sans nul doute ce que la Cocobu cherchera à établir déjà ce mardi après-midi, lorsqu’elle auditionnera le commissaire Oettinger.

LeSoir.be


13/03/2018

Après de nouvelles révélations, de nombreux eurodéputés ont dénoncé, textes de loi à l’appui, la nomination jugée frauduleuse de Martin Selmayr, proche de Jean-Claude Juncker, comme secrétaire général de la Commission.

Les mots sont lâchés : on parle aujourd’hui du «Selmayr gate», comme l’appelle la presse, dans les couloirs du Parlement européen. Le scandale redouble en effet autour du parachutage de Martin Selmayr, le bras droit de Jean-Claude Juncker, au poste de nouveau secrétaire général de la Commission européenne le 21 février, alors qu’il n’en avait pas les qualifications requises.

Dernière révélation embarrassante en date pour Bruxelles, la rivale de Martin Selmayr, Clara Martinez, n’était autre que la cheffe de cabinet de celui-ci. Une candidature qui pourrait donc s’avérer fantoche.

C’est dans ce contexte que les eurodéputés, fous de rage, se sont relayés le 12 mars en séance plénière à Strasbourg afin de dénoncer, tous partis confondus, une promotion qu’ils jugent truquée. Au terme de la séance, le lancement d’une enquête approfondie sur cette nomination a été approuvée.
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RT France

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