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Une députée islandaise a créé l’émoi au sein des trois grandes religions monothéistes en proposant d’interdire, au nom des droits de l’enfant, la circoncision pour des motifs non-médicaux, ce qui constituerait une première en Europe. Le pays de 348.580 habitants compte une infime minorité de juifs et de musulmans. Un vote pourrait intervenir avant la fin de la session annuelle, le 7 juin.

 

Dans tous les cas de figure “c’est une mauvaise publicité pour l’Islande”, rétorque Salmann Tamimi, président de l’Association musulmane d’Islande.

 

Elle “constitue une dangereuse atteinte à la liberté de religion” et risque de “stigmatiser certaines communautés”, estime le cardinal Reinhard Marx, président de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (Comece).

Assimilant la circoncision à l’excision, le texte déposé par Silja Dögg Gunnarsdóttir prévoit une peine maximum de six ans de prison pour quiconque causerait “des dommages au corps ou à la santé d’un enfant ou d’une femme en enlevant tout ou partie de ses organes sexuels”.

L’excision est déjà illégale en Islande depuis 2005. Aucune législation n’encadre en revanche l’ablation rituelle du prépuce, pratiquée par une majorité de juifs et de musulmans mais aussi, pour des raisons d’hygiène, en Amérique du Nord. […]

Sauf justifiée “pour raisons de santé”, la circoncision constitue “une violation des droits” des jeunes garçons, indique le texte qui invoque l’article 24 de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant. […]

Le Nouvel Obs

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