C’est au retour d’une rencontre avec des amies que, tard dans la soirée du 5 septembre 2017, Susanne Fontaine, 60 ans, a rencontré son assassin. Des passants trouvèrent quelques jours plus tard son corps dans des buissons du Tiergarten [grand parc au centre de Berlin]. Sept mois à peine après cette mort violente, le meurtrier présumé Ilyas A., 18 ans, se retrouve depuis mercredi matin devant le tribunal régional. […]
Ce demandeur d’asile débouté originaire de Tchétchénie aurait attaqué l’historienne d’art alors qu’elle rentrait chez elle, l’aurait étranglée et dépouillée. […]
[…] Multirécidiviste. Et se trouvant illégalement en Allemagne.
A. avait été arrêté une semaine après le crime en Pologne, non loin de Varsovie. Les enquêteurs étaient tombés sur la piste du Tchétchène en localisant après les faits le portable de Susanne Fontaine dans la ville polonaise de Pruszkow. Ilyas A. y séjournait dans l’appartement de sa sœur Fatima, 21 ans.
Cet acte de violence avait également déclenché un nouveau débat sur la gestion des criminels étrangers qui auraient dû quitter le territoire mais qui, comme Ilyas A., n’étaient pas expulsés.
M. Rasch, le mari de la victime, a déclaré mercredi : “Le plus simple aurait été de le mettre en rétention avant expulsion aussitôt après sa sortie de prison. Alors cela ne serait pas arrivé. (…) Ma femme est morte parce que les autorités ont failli.”
Onze jours d’audience sont prévus jusqu’à la mi-juin pour ce procès qui se tient devant le tribunal des mineurs. Si Ilyas A. est condamné sur la base du droit pénal des mineurs, il risque au maximum 15 années de prison.
(Traduction Fdesouche)