CHRONIQUE – L’antisémitisme islamique a vidé les quartiers où sont commis les crimes de ses populations exogènes, c’est-à-dire juives et chrétiennes, mises dans le même sac.
(…) Les représentants de la communauté juive insistent souvent sur la spécificité d’un antisémitisme islamiste. Ils ont tort: juifs et chrétiens sont mis dans le même sac d’infidèles et de Français. Les mêmes ajoutent aussitôt que ces actes horribles n’ont rien à voir avec l’islam. Ils ont encore tort: c’est dans le Coran, et dans la vie «parfaite» du prophète Mahomet, que les agresseurs trouvent les mots et les exemples pour armer leur vindicte.
On dit souvent que l’antisémitisme est un signal d’alarme. Encore faux: les violences ont commencé dès la fin des années 1970, après les premières arrivées du regroupement familial dans les banlieues de destination. Vols, viols, agressions touchaient alors les banlieusards si tranquilles. Mais, quand ceux-ci voulurent se défendre, les médias, les élites, les pouvoirs publics dénoncèrent le racisme des «Dupont Lajoie». Alors, les élites juives de gauche, les fondateurs de SOS Racisme, les BHL et consorts étaient aux premières loges pour ranimer le souvenir de la guerre et des rafles antisémites, et mettre en avant la solidarité des «victimes» et des minorités. Cette erreur funeste de diagnostic explique bien des comportements et des sentiments cruels d’isolement.
On a compris aujourd’hui qu’il y avait un lien direct entre délinquance, islamisation de ces quartiers et crimes djihadistes. Mais cette prise de conscience est bien tardive et timide. Dans les banlieues, les Français de souche se sont enfuis vers des contrées plus ou moins éloignées: c’est la fameuse France périphérique. Beaucoup de juifs les ont suivis, mais d’autres ont émigré en Israël, dont certaines villes sont devenues une sorte de France périphérique bis.
Ces crimes ont pour leur auteur un objectif personnel: ils lui permettent, en tout cas le croit-il, de racheter ses péchés. Mais ils ont aussi une fonction collective, souvent ignorée des acteurs eux-mêmes: ils vident les quartiers où ils sont commis de leurs populations «exogènes» – c’est-à-dire juives et chrétiennes, c’est-à-dire françaises qui, effrayées, s’enfuient, laissant la cité pure de toute «impureté» non islamique. Pendant ce temps-là, sur les plateaux de télévision, chacun pérore sur les beautés du «vivre-ensemble».
Merci à valdorf