L’équipe dirigeante de l’association de lutte contre le sida a quitté ses fonctions samedi déplorant «une vague de nouvelles arrivées de jeunes militants politisés» à cause du succès du film de Robin Campillo.
L’équipe dirigeante d’Act-Up Paris a quitté ses fonctions samedi. Elle déplore la «transition brutale» liée au succès du film 120 battements par minute. Depuis le succès du long-métrage de Robin Campillo couronné aux Césars, l’association, en perte de vitesse et même un temps placée en redressement judiciaire en 2014, a vu «une vague de nouvelles arrivées» avec notamment «de jeunes militants déjà politisés et expérimentés dans d’autres luttes, notamment antiracistes», écrit l’équipe démissionnaire dans un communiqué. Ceux-ci «détournent et exploitent l’outil d’Act-Up, en se servant de son historique, pour mettre en avant d’autres luttes», affirment les deux anciens coprésidents, Rémy Hamai et Mikaël Zenouda, et l’ancien vice-président Xavier Coeur-Jolly. Ils regrettent que le travail d’expertise soit «relégué au dernier plan» au profit «du commentaire permanent de la critique spectacle».
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«Act-Up Paris est une association de gauche», ce que le conseil d’administration sortant, «dépolitisé», ne «comprend pas».