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« Malgré la confusion actuelle, nous devons rester au large de la Libye », a indiqué jeudi 29 mars Francis Vallat, président de SOS Méditerranée France, une semaine après le placement sous séquestre, par les autorités italiennes, de l’Open Arms, navire de l’ONG espagnole Proactiva.

« La situation est compliquée, nous ne sommes pas sereins, a admis Francis Vallat, en marge de la manifestation Escale à Sète. Mais nous n’aurions jamais fait repartir le bateau sur zone s’il y avait des risques. »

Le matin même du 29 mars, l’Aquarius, navire de SOS Méditerranée, a procédé au sauvetage de 122 personnes.

Avec le Seefuchs de l’ONG allemande Sea-Eye, ce sont désormais les deux seuls navires en opération, alors qu’ils étaient une douzaine l’an dernier. « Nous sommes tellement légalistes que nous ne voyons pas sur quels critères nous pourrions être arrêtés », espère Francis Vallat.

Il estime cependant que « le maitre mot actuellement est « confusion ». Ce qu’on peut comprendre car l’Italie est sous pression du fait du manque de soutien de l’Europe. Nous devons rester sur zone car si les flux se sont réduits depuis l’été dernier, ils sont loin d’être taris. Cet axe au large de la Libye reste le plus important et le plus meurtrier en Méditerranée. »

lemarin.fr


Trois jours d’opérations complexes et dramatiques en Méditerranée centrale : 292 naufragés en sécurité à bord de l’Aquarius

SOS Méditerranée appelle les autorités européennes et internationales à clarifier d’urgence le cadre d’intervention des garde-côtes libyens
L’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et opéré en partenariat avec Médecins Sans Frontières (MSF) a secouru ces jeudi, vendredi et samedi un total de 292 personnes en détresse dans les eaux internationales au large des côtes libyennes, au cours de trois opérations distinctes dans des conditions particulièrement délicates.(…)

« Les conditions actuelles de sauvetage en mer, toujours plus compliquées et avec des transferts de responsabilité confus et périlleux pendant les opérations, sont inacceptables. Les bateaux de sauvetage se retrouvent contraints à négocier au cas par cas, en pleine mer, en situation d’urgence et de tension dangereuse, l’évacuation de personnes en détresse, malades, blessées, épuisées, vers un lieu sûr où elles seront soignées et protégées. Alors que les moyens en mer pour sauver des vies sont de plus en plus insuffisants, les opérations sont retardées, des vies humaines sont menacées, le renvoi des personnes en détresse vers la Libye est priorisé au lieu de leur mise en sécurité a déclaré Francis Vallat, président de SOS Méditerranée France.(…)

Dimanche 1er avril, l’Aquarius se dirige vers le nord pour débarquer les 292 rescapés dans le « port sûr » de Messine, indiqué par le centre de coordination des secours de Rome.

Les personnes secourues entre jeudi et samedi par l’Aquarius en Méditerranée Centrale sont originaires de plus de vingt nationalités différentes, de pays d’Afrique de l’Ouest, mais aussi de Somalie, d’Egypte, de Libye, du Pakistan et du Bangladesh. Parmi elles se trouvent au moins cinq femmes enceintes, neuf enfants, et 54 mineurs non accompagnés.

sosmediterranee.fr

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