Dans une tribune au « Monde », Azouz Begag, l’ancien ministre “à la promotion de l’égalité des chances” en 2005-2007, chercheur au CNRS, rappelle que, face au terrorisme, les Français veulent des solutions pour lutter contre la radicalisation et l’obscurantisme.
Il y a tout lieu de le penser. Le terroriste Radouane Lakdim aura contribué à écorner davantage l’image des « Arabes » et des « musulmans ». Sur les réseaux sociaux, les haines se déchaînent au gré des informations détaillées sur le drame du Super U – survenu le 23 mars à Trèbes (Aude) –, sur les identités des victimes, sur le scénario macabre de la prise d’otages, sur la bravoure du gendarme Arnaud Beltrame.
Partout, chez les « eux » comme chez les « nous », le ras-le-bol se mêle aux peurs, les colères aux silences. A tout moment, une étincelle peut incendier le fragile équilibre des relations interculturelles dans notre pays. Hier, un ami d’ici m’a suggéré que « nous » devrions manifester dans les rues pour dire non au djihadisme et rassurer ainsi l’opinion publique…
De quels « nous » voulait-il parler ? […]