Ici, une vingtaine de pavillons, et donc au moins autant de propriétaires, ont fait le choix d’ériger un immense portail blanc barrant la rue Lætitia. Derrière les grilles, l’on remarque un panneau rouge “Propriété privé – Interdit aux non-résidants” qui, on l’imagine, fut planté en guise de premier avertissement, avant que les riverains passent à l’étape supérieure.
Quant aux deux escaliers en pierre qui trouent le grand mur d’enceinte et débouchaient jadis au sein des rues de ce micro-quartier, ils ont été obstrués par des grilles tout aussi blanches que le portail. Pas de doute, les intrus auront du mal à s’introduire. Mais le Montasinos II n’est pas un cas isolé à Montpellier. Un peu partout dans la ville, de plus en plus de “portails blancs” voient le jour. Même si la municipalité n’est pas en mesure de communiquer leur nombre exact, ce genre de procédures est légal, et plus ou moins courant.
Il suffit, pour un groupe de copropriétaires, de déposer une demande de permis de construire auprès des services voirie et urbanisme de la Ville de Montpellier et de répondre à quelques critères, comme l’accessibilité aux services (eau, gaz, électricité, pompiers, ambulances, éboueurs, etc.) ou encore de respecter différentes normes concernant les dimensions du portail. (…)
Plus que la peur de l’autre ou l’inquiétude liée aux cambriolages, ces lotissements sécurisés semblent surtout être révélateurs d’une appréhension concernant la capacité de stationnement des voitures qui, dans certains quartiers, se trouve être réduite au minimum.
Merci à Mandarine