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Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) s’apprête à départager les candidats au poste de PDG de Radio France. Mais la procédure ressemble déjà à une mascarade. Les dés semblent jetés. L’Élysée joue en sous-main en faveur de Sibyle Veil, ancienne condisciple d’Emmanuel Macron à l’ENA, et prépare une reprise en main inquiétante.

C’est une sorte de malédiction qui se prolonge d’une présidence à l’autre : l’audiovisuel public, qui aurait un si grand besoin d’indépendance pour travailler à l’abri de toute pression, vit plus que jamais sous la surveillance étroite de l’Élysée. Et ce qui était vrai sous Nicolas Sarkozy, puis sous François Hollande, l’est plus que jamais avec Emmanuel Macron. C’est la triste règle d’une République aux allures, parfois, de monarchie.

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Médiapart (article payant)

PRÉSIDENCE DE RADIO FRANCE : LES DÉS SONT-ILS JETÉS ?

Dans une longue enquête, Médiapart décortique le processus de nomination du nouveau président de Radio France, après l’éviction de Mathieu Gallet. Alors que six candidats ont été présélectionnés par le CSA, le site estime que l’Elysée tire les ficelles en coulisse et pousse particulièrement la candidature de Sibyle Veil.

« Les dés semblent jetés ». Le site Médiapart (article payant) n’y va pas avec le dos de la cuillère. A quelques jours de la désignation du nouveau président de Radio France, une longue enquête publiée ce samedi, affirme que la procédure, dans les mains du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, est téléguidée en haut lieu. En effet, « l’Elysée joue en sous-main en faveur de Sibyle Veil, ancienne condisciple d’Emmanuel Macron à l’ENA ». L’actuelle directrice des opérations et des finances de Radio France disposerait de « très solides appuis ». Son époux, Sébastien Veil, petit fils de Simone Veil, lui aussi camarade de promo d’Emmanuel Macron à l’ENA, est également un proche du Président de la République, comme l’écrivait La Lettre Pro de la Radio.

Médiapart, qui étrille largement le CSA sur sa dépendance vis-à-vis du pouvoir, estime que le -ou la-nouveau PDG ne sera “nommé que pour une période très courte”. « Ce qui explique que certains noms connus de l’audiovisuel ne se soient pas mis sur les rangs ». La réforme de l’audiovisuel pourrait entraîner la nomination d’un super PDG qui prendra la présidence d’une holding regroupant France Télévisions, Radio France et France Médias Monde (dont le nouveau PDG est également en cours de nomination, après l’invalidation du mandat de la présidente Marie-Christine Saragosse).

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La lettre pro de la radio

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