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Selon des chiffres confidentiels du ministère de l’Intérieur dont Le Parisien a eu connaissance, les services de police avaient mené, au 30 mars, seulement 9 perquisitions (ou « visites ») dans le cadre de la loi antiterroriste votée à l’automne, contre 4469 pendant l’état d’urgence.

Ces mesures ont beau avoir été pérennisées après la fin de l’état d’urgence, le 1er novembre 2017, les perquisitions administratives et les assignations à résidence, désormais appelées « visites domiciliaires » et « mesures individuelles de contrôle », sont peu utilisées depuis la fin du régime d’exception. […]

La chute n’est pas aussi brutale qu’il n’y parait. Quand il avait publié son bilan de l’état d’urgence en novembre, le ministère de l’Intérieur avait précisé que 80 % des perquisitions administratives avaient été menées entre le 14 novembre 2015 et le 25 mai 2016. […]

A noter également que l’état d’urgence a pu concerner des militants qui protestaient contre la loi Travail ou défilaient pendant la Cop21. En juin 2017, Serge Slama, sociologue, co-auteur d’un rapport sur l’état d’urgence pour le Défenseur des droits, affirmait à FranceInfo que « 60% des assignés » dans des villes comme Nantes et Rennes étaient « des militants radicaux d’extrême-gauche et non des radicaux islamisés ».

Le Parisien

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