06/04
Carles Puigdemont a pu sortir de prison en échange du paiement d’une caution de 75.000€ dont il s’est acquitté ce matin.
« À peine sorti de sa prison allemande, l’ancien président catalan Carles Puigdemont a exhorté vendredi Madrid à cesser la confrontation et “entamer le dialogue” sur la question de l’indépendance de la Catalogne.
Il lui est aussi interdit de quitter l’Allemagne dans l’attente d’une décision finale sur son cas et il devra pointer une fois par semaine dans un commissariat. (…)
L’indépendantiste catalan a aussi appelé à la “libération immédiate” de tous les indépendantistes catalans détenus en Espagne.
(…)
S’il reste en Allemagne sous la menace d’une remise à l’Espagne, M. Puigdemont peut d’ores et déjà se targuer d’une première victoire judiciaire notable.
La justice allemande a infligé un camouflet politico-juridique aux autorités espagnoles en rejetant leur accusation de “rébellion”.
Ce chef constituait la clé de voûte du mandat d’arrêt européen récemment réactivé par Madrid à l’encontre de M. Puigdemont et qui a conduit à son interpellation le 25 mars dans le nord de l’Allemagne, alors qu’il revenait d’un déplacement en Finlande.
Madrid soutient que l’organisation du référendum sur l’indépendance de la Catalogne en octobre 2017, en dépit du refus du gouvernement et de la Cour constitutionnelle espagnols, relève de la “rébellion”. Une accusation passible de 30 ans de prison. »
26/03
Dimanche 25 mars, la police allemande a arrêté l’ex-président indépendantiste catalan Carles (Charles) Puigdemont dans le Schleswig-Holstein, à environ 35 kilomètres au sud de la frontière entre l’Allemagne et le Danemark. La réactivation du mandat d’arrêt européen par la justice espagnole l’avait obligé à effectuer le trajet en voiture plutôt qu’en avion.
Les services de renseignements espagnols ainsi que la police espagnole suivaient l’ensemble de ses déplacements depuis son départ de Belgique et attendaient de trouver l’endroit le plus adéquat pour procéder à l’arrestation. Ils ont donc choisi l’Allemagne dont le code pénal, à l’inverse de la Belgique, prévoit l’existence d’un délit de haute trahison, proche du délit de rébellion existant dans le droit espagnol, et pour lequel Carles Puigdemont est poursuivi.