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Le député machiste et homophobe veut profiter, pour la présidentielle d’octobre, du discrédit des responsables politiques après l’arrestation de Lula, condamné à douze ans et un mois de prison pour corruption.

Jair Bolsonaro a fêté l’événement, bien sûr. « Pas l’échec de Lula, mais la victoire de la justice ! », précise le député d’extrême droite, précandidat à l’élection présidentielle d’octobre. Au lendemain de l’emprisonnement de l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, samedi 7 avril, le militaire de réserve sait que de challenger il passe à favori. Et savoure son moment. « Le citoyen est fatigué », assure-t-il à une horde de journalistes avant d’évoquer « le délabrement des valeurs familiales », le « chômage effrayant », la « violence ». « On a donné, hier, une réponse positive au futur candidat qui prendra le Brésil au sérieux », conclut-il.

Jair Bolsonaro, 63 ans, en faveur de la peine de mort et du port d’arme, serait-il ce « candidat qui prend le Brésil au sérieux » ? Ce « sauveur de la patrie », comme le décrivent ses admirateurs ? Selon un sondage Datafolha réalisé après la condamnation, en janvier, de Lula à douze ans et un mois de prison pour corruption, M. Bolsonaro récoltait 18 % des voix derrière l’ancien syndicaliste (36 %). Dans l’hypothèse où Lula serait écarté de la course, il grimpe à la première place.

Affilié au Parti social-libéral (PSL), Jair Bolsonaro a changé plus d’une dizaine de fois d’étiquette depuis le début de sa carrière politique à la fin des années 1980, mais sa ligne, elle, n’a jamais varié : la détestation de la gauche et de tout ce qui s’y rapporte. De Fidel Castro à Lula, du communisme à la social-démocratie, de l’assistance sociale à la mansuétude judiciaire, tout lui fait horreur.

« Bolsonaro jouait sur la polarisation pour ou contre Lula. Mais, dans le fond, il n’a pas d’idées », estume Kim Kataguiri, un militant du Mouvement Brésil libre

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