En plein débat sur les politiques migratoires en Europe, le Fonds monétaire international (FMI) encourage les pays développés à recourir à de la main d’œuvre immigrée. Le sujet n’est pas nouveau, les arguments non plus.
L’organisation internationale basée à Washington continue d’appuyer là où ça fait mal. Son message : attention au ralentissement économique dû au vieillissement. Selon le FMI, les pays développés connaissent un véritable déclin de leur population active, et c’est de plus en plus préoccupant.
Politique migratoire
Mais repenser les politiques migratoires pour favoriser la croissance économique est difficilement audible dans le contexte politique actuel de poussée des nationalismes : victoire des néo-conservateurs de Viktor Orban en Hongrie, celle de la coalition d’extrême droite aux législatives en Italie, etc.
Sans tirer des plans sur la comète comme le fait le FMI, on pourrait déjà regarder la situation telle qu’elle existe aujourd’hui, dans certains pays comme la France, et poser la question de l’intégration. Il y a deux ans, l’économiste Jean Pisani-Ferry avait publié un rapport qui pointait les obstacles à l’insertion économique des jeunes issus de l’immigration en matière d’éducation, d’emploi et de conditions de vie.
Compléter les politiques publiques
Le taux de pauvreté des familles immigrées est jusqu’à trois fois plus important que la moyenne française. Dès lors, pourquoi s’étonner que ces foyers aient davantage recours aux couvertures sociales ? Jean Pisani-Ferry appelait à modifier en profondeur nos politiques publiques. Par exemple, compléter les politiques de droit commun par des mesures particulières comme l’obtention du permis de conduire, ou des allégements de charges sur les bas salaires. Le sujet est toujours, et plus que jamais, sur la table. Il permet d’éclairer tous ces rapports internationaux bien souvent éloignés de la réalité du quotidien.