David Pujadas recevait Philippe Nemo, professeur de philosophie politique à l’ESCP et directeur de l’École professorale de Paris, Hella Kribi-Romdhane, conseiller régional (Générations), Fabienne Keller, sénateur LR, et Dominique Seux, journaliste et directeur délégué de la rédaction des Échos, à discuter des nouveaux dispositifs annoncés en mars par le gouvernement pour accroître les moyens de lutte contre la fraude fiscale.
« Il y a toujours eu des fraudeurs. Là on a peut-être atteint un niveau inédit car il y a eu rupture du contrat social (…). On a raconté que la Révolution française avait mis fin à des siècles de servitude, à l’Ancien Régime (…) en changeant le nom d’impôt en contribuant (…) et sur la base d’un consentement à l’impôt. Cette idée s’est poursuivie pendant tout le XIXe siècle et était encore enseignée dans les manuels d’histoire républicains. (…)
Aujourd’hui, il s’est produit un quintuplement en quelques décennies [de l’imposition], et tout particulièrement depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Or je pense que c’est un changement de société complet, et il est absolument stupéfiant que l’on n’en ait pas parlé. C’est une espèce de grande transformation qui s’est faite, une socialisation : nous sommes dans un régime socialiste et toutes les idées socialistes ont gagné la bataille, enfin… cela commence à changer, mais il y a une très longue influence, y compris chez les gens qui se disent de droite, et les fonctionnaires ont trouvé normal de prélever toujours plus. »
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