Extraits de l’éditorial du Monde sur l’attaque chimique du 7 avril, à Douma, dernier fief rebelle près de Damas.
Près de cinq ans après le tragique renoncement des Etats-Unis face à l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien contre ses propres citoyens, la communauté internationale se retrouve confrontée au même défi : comment punir les auteurs de ce qui s’appelle, en droit international, un crime de guerre ? […]
Ni Washington ni Paris ne contestent que la fameuse « ligne rouge », celle du recours mortel aux armes chimiques contre des civils, a ainsi été franchie. […] Une riposte est donc inéluctable […]
La question n’est donc plus : faut-il riposter ou non ? Mais : comment riposter ? Sur le front diplomatique, le Conseil de sécurité de l’ONU est bloqué par la Russie qui, protectrice de Bachar Al-Assad et maîtresse de l’espace aérien syrien, opposera inévitablement son veto à toute tentative de sanctionner légalement Damas. Une fois cette voie épuisée, Français et Américains devront donc agir de leur propre initiative, peut-être avec l’appui des Britanniques. […]