Allemagne. La violence contre le personnel hospitalier est en augmentation. Les personnes concernées sont d’accord là-dessus. Mais que pouvons-nous faire pour se sentir à nouveau en sécurité? À Bethel, le personnel doit maintenant s’entraîner à la désescalade et à l’autodéfense
Les infirmières rapportent un manque de respect constant et leur grand désir de plus de sécurité: “Si nous ne sommes pas assez rapides, alors nous sommes traitées de “salopes” par des patients”.
“Malheureusement, les personnes issues de l’immigration sont souvent très agressives”, explique M. Rüter, un médecin. “Ils jouent souvent la carte de la xénophobie, mais je la rejette immédiatement, nous sommes un établissement ouvert à toutes les nationalités.”
Hans-Werner Kottkamp, médecin-chef du service d’urgence central de la clinique évangélique de Bethel (EvKB) avait été agressé et étranglé par le mari d’une patiente parce que le traitement n’était pas assez rapide, selon lui.
La direction de la clinique a lancé un programme de désescalade pour les employés. Le personnel apprend à mieux appréhender, par leurs gestes ou expressions faciales, les patients risquant de s’attaquer à eux.
“Nous pensons aussi aux boutons d’urgence et aux cours d’autodéfense”, confirme Kottkamp. Le personnel s’est félicité de cela.
Une infirmière de l’hôpital (27 ans), qui veut rester anonyme, vient de changer de département “à cause des attaques qui surviennent la nuit”, dit-elle. “On nous crache dessus, on nous menace de coups, un junkie nous menace avec un scalpel. “Il ne voulait pas être hospitalisé et a crié: “Je vais te tuer.” (…)