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Deux heures d’assemblée générale pour un vote très engagé. Les personnels administratifs et les enseignants de l’université de Nanterre, en région parisienne, ont délibéré pendant plus de deux heures ce jeudi de la conduite à tenir alors que les examens sont censés débuter dès lundi dans certaines filières.

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Finalement, c’est vers une note d’office que se sont orientés les votants. Et tant pis pour la déclaration d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État a en effet précisé, ce jeudi même dans le JT de TF1, que les examens auront bien lieu : “Et les étudiants doivent comprendre une chose : c’est que s’il veulent avoir leurs examens en fin de l’année, c’est mieux de les réviser, parce qu’il n’y aura pas d’examen en chocolat dans la République.”

Le débat s’est poursuivi quant à la note à déterminer. De 10/20, on passe à 15. Et puis si c’est 15, pourquoi pas 18 ? Finalement, c’est la note maximale qui a été votée, soit 20/20.

Un “20/20 politique” qu’il sera difficile de mettre en place. Puisque l’université n’est bloquée que partiellement, la direction entend réquisitionner des salles dans d’autres bâtiments, eux non bloqués, pour assurer que les examens se déroulent dans de bonnes conditions.

Nanterre, fac emblématique de région parisienne d’où était partie la contestation en mai 1968, a rouvert mardi malgré quelques tentatives de blocage d’opposants, sous la surveillance discrète des forces de l’ordre. La veille, les CRS étaient intervenues de façon musclée dans un bâtiment occupé par des personnes qui, selon la direction, n’étaient pas des étudiants.

Les syndicats Sud éducation, le Snesup, la FSU et l’Unef ont condamné l’intervention policière, qui a débouché sur sept interpellations. Trois de ces personnes ont été présentées au parquet mardi soir et sont poursuivies pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a justifié l’intervention des policiers, affirmant qu'”une infime minorité, souvent de personnes qui sont extérieures à l’université, n’empêcheront pas la tenue des cours“.

France Inter

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