Emmanuel Macron a accordé une interview fleuve, dimanche soir, à Jean-Jacques Bourdin (BFMTV et RMC) et Edwy Plenel (Mediapart), au cours de laquelle il devait expliquer sa décision d’intervenir en Syrie aux côtés de Washington et Londres, sa première opération militaire d’envergure.
Onze jours après le début d’un mouvement social annoncé pour durer trois mois, la grève à la SNCF n’est arrivée qu’en troisième position, samedi soir, dans le journal télévisé de France 2… Loin derrière les frappes en Syrie et l’évacuation de Notre-Dame-des-Landes. Or «moins les cheminots feront les gros titres, moins le mouvement aura de chances de prospérer», note, satisfait, le conseiller d’un ministre.
(…) Sur le terrain pourtant, Notre-Dame-des-Landes est loin d’être évacuée : seuls 29 squats sur 96 ont été évacués, une route départementale est toujours bloquée. Le rassemblement de 300 opposants, dimanche sur la ZAD, a donné lieu à de nouveaux affrontements avec les forces de l’ordre. Mais peu importe. Même si rien n’est réglé à Notre-Dame-des-Landes, «on a bien entretenu le feuilleton de l’évacuation, pour faire descendre le mouvement social dans la hiérarchie médiatique», résume un conseiller du gouvernement.