Le journaliste russe Maxim Borodin qui avait été retrouvé inconscient jeudi dernier au pied de son immeuble de l’est de Moscou, est mort hier à l’hôpital. Selon la police, il serait « tombé du balcon » de son appartement situé au cinquième étage. Une mort qui semble à de nombreux égards suspecte.
« La veille de sa mort, Borodine avait dit à ses amis que des gens en tenue de camouflage se trouvaient devant sa porte. Il a dit que l’un d’eux était armé. Il a rappelé plus tard pour dire que ce n’était qu’un “exercice d’entraînement”, ont dit des amis. »
The Times
« La cause de la chute n’est pas clairement déterminée. Les agences de presses russes citent la police qui a affirmé que l’appartement était fermé de l’intérieur. »
Associated Press
Enfin selon son ami Vyacheslav Bashkov, Maxim l’avait appelé via Facebook et lui avait signalé « d’une voix anxieuse » la présence de forces de sécurité qui le surveillait et d’un homme armé sur le balcon. Il avait besoin d’un avocat. Son ami précise que Maxim semblait alarmé mais non hystérique ou ivre.
« En mars, Maxim Borodin avait enquêté sur la mort dans un village syrien de combattants que tout désignait comme des mercenaires russes, rapporte encore l’agence AP. Des milliers de mercenaires auraient ainsi été déployés discrètement en Syrie par une société de sous-traitance présumée financée par Yevgeny Prigozhin, un homme d’affaires russe ayant des liens avec le président russe Vladimir Poutine.
Le Comité d’enquête local a refusé de commenter l’affaire pour l’AFP mais a déclaré à l’agence TASS qu’« il n’y a pas de raisons d’ouvrir une affaire criminelle. Plusieurs versions sont à l’étude, dont celle de l’accident, mais il n’y a aucun signe montrant qu’un crime a été commis. » »
Le Parisien