Allemagne – Pour les hôteliers, la crise des migrants peut représenter une aubaine économique. A Cologne, 2 200 migrants vivent dans des hôtels et les propriétaires reçoivent une compensation de 20 à 35 euros par jour et par personne.
Il s’est avéré que Andrea Horitzky, une cadre locale du parti CDU de Merkel, est l’une des propriétaires d’hôtel qui a un contrat à long terme avec la ville pour accueillir des réfugiés. Mais ce n’est pas toute l’histoire.
Comparé à d’autres hôtels de Cologne, le contrat de sept ans de Horitzky est le plus long de tous. L’accord a également été conclu en octobre 2017, à une époque où le nombre de demandeurs d’asile avait déjà considérablement diminué.
Selon le journal Bild, 26 migrants vivent actuellement dans l’hôtel, moyennant une compensation de 35 euros par personne et par jour. Et il y aura bientôt davantage de lits disponibles car Horitzky prévoit de rénover l’hôtel et d’agrandir sa capacité avec cinq lits supplémentaires. Comme le contrat n’est pas résiliable, la politicienne de la CDU pourrait gagner jusqu’à 2,7 millions d’euros en 7 ans.
La Ville ne veut pas confirmer si la membre du conseil d’administration de la CDU à Cologne a elle-même participé aux négociations sur l’accord de plus de deux millions d’euros.
Horitzky dit à l’Express: “L’hôtellerie est mon métier et donc mon entreprise privée. Je veux faire quelque chose pour les habitants de Cologne.”
La ville de Cologne a reconnu des erreurs dans l’hébergement des réfugiés dans les hôtels. Après une révision des contrats, la mairesse Henriette Reker a déclaré que «les procédures concernant les accords avec les hôtels et les hébergements touristiques doivent être améliorées. Ceci s’applique en particulier à l’inclusion de clauses de résiliation qui manquaient précédemment.”