Mardi dernier, alors qu’ elle quittait l’AG toujours en cours pour rejoindre un autre campus, elle a été agressée par deux hommes cagoulés. « L’un d’entre eux m’a attrapé le bras. Mon téléphone a volé. L’autre m’a pris à la gorge tellement fort que j’ai gardée des marques pendant deux heures. Ils m’ont dit de dégager de la fac et m’ont traitée de facho. »
Julie a porté plainte dans la foulée au commissariat de Rennes. La veille, certains étudiants avaient fait de même, après avoir été agressés lors d’une tentative de déblocage du campus de Villejean. « On s’est fait lyncher », témoignait l’une des personnes présentes lors de cette action. Faut-il y voir une forme d’intimidation de la part des étudiants bloqueurs contre ceux qui souhaitent reprendre les cours ? « Nous avons plusieurs personnes qui ont été agressées en AG ou qui ont reçu des menaces de mort », confirme une représentante de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes).
Julie est justement membre de la Fage. Pour elle, c’est son appartenance au syndicat étudiant qui lui a valu cette agression. « Ils savaient qui j’étais », assure la jeune femme, qui tient pourtant à témoigner. « Ils n’arrêtent pas de dire qu’ils sont pacifistes mais c’est faux. Quand ils sont intervenus à la Harpe pour stopper les examens, ils ont fait sortir tout le monde et balancé des tables ». […]