Lorsqu’il est question du Kosovo, on pense immédiatement aux années 1990, lorsque l’Europe et les États-Unis abritaient des centaines de milliers d’Albanais qui résistaient au régime tyrannique de Slobodan Milosevic. Quelques années plus tard, en 1999, les États-Unis et les pays de l’UE lançaient des raids aériens de l’OTAN contre les postes d’artillerie serbes pour mettre un terme à leurs atrocités.[…]
Le Kosovo est réputé pour être un pays profondément pro-américain, où les boulevards portent le nom du président Bill Clinton, une statue de ce dernier, haute de trois mètres, se dressant à l’entrée de la capitale, Pristina. [..]Le Kosovo est, selon sa constitution, un État séculier ; le voile islamique et les enseignements religieux sont bannis des écoles primaires et secondaires.
Le Kosovo est actuellement la cible du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’obstine à vouloir diffuser son programme islamique dans les Balkans.
Erdogan se sert du docile président kosovar Hashim Thaçi pour accomplir ses quatre volontés. Des millions d’euros circulent depuis la Turquie vers le Kosovo par des voies illégales. En 2015, le quotidien albanais Zëri à Pristina révélait qu’Erdogan était en train d’accroître son influence grâce à la construction d’établissements religieux, dont plusieurs dizaines de nouvelles mosquées, et à la restauration des mosquées érigées sous l’Empire ottoman.[…] Des biens majeurs du Kosovo – l’aéroport et les réseaux électriques – ont été vendus à des sociétés dirigées par le beau-fils d’Erdogan, lorsque l’actuel président kosovar était premier ministre.[…]