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Depuis son arrivée au pouvoir en 2012, le numéro un chinois, Xi Jinping, a remis au goût du jour les autocritiques en vigueur à l’époque maoïste. Seule différence : ces « confessions forcées » de Chinois, mais aussi d’étrangers, sont diffusées aux heures de grande écoute par la télévision publique CCTV.[…]
« Notre recherche montre que ces médias ont un rôle de collaboration très actif (…). Ils envoient d’abord des journalistes et de l’équipement pour les réaliser, puis se livrent à une postproduction complexe, qui demande une collaboration étroite avec les services de police, affirme Michael Caster, cofondateur de Safeguard Defenders. En outre, la manière dont ces confessions forcées sont conçues prouve qu’elles répondent à des ordres du gouvernement central ou du ministère des affaires étrangères, car on y retrouve point par point leur argumentaire. »
Le procédé appartient à l’ère Xi Jinping, même si des suspects de droit commun étaient auparavant régulièrement « paradés » à la télévision : le rapport comptabilise 45 confessions télévisées forcées de personnalités réalisées entre 2013 et 2018, dont 60 % concernent soit des personnes liées aux médias (journalistes, blogueurs ou éditeurs), soit des défenseurs des droits de l’homme (militants d’ONG ou avocats) chinois ou étrangers.[…]