LE RECTORAT DE CRÉTEIL POUR LEQUEL NOUS AVIONS REÇU 10 SIGNALEMENTS D’INTERDICTION D’ACCOMPAGNEMENT SCOLAIRE EN RAISON DU PORT DE SIGNES RELIGIEUX, VIENT DE RÉALISER UN GRAND PAS.
En effet, il aura fallu d’un cas de plus pour que l’information sur ces interdictions remonte jusqu’au rectorat de Créteil qui s’est alors empressé de faire le nécessaire et a ainsi donné l’opportunité aux dizaines de femmes qui nous ont contacté de débloquer leur situation. D’après nos informations, cette initiative viendrait d’une Inspectrice de l’Education nationale qui, en totale contradiction avec la loi, s’oppose à ce que les mamans voilées accompagnent les enfants en sortie scolaire.
RÉCIT DES FAITS :
Une mère nous appelle pour nous informer que son enfant est rentré très triste de l’école à 11h et lui a dit : « maman, j’ai une mauvaise nouvelle. Si tu veux venir demain [à la sortie scolaire], tu devras retirer ton foulard ».
En effet, le directeur de l’école conditionne sa participation à une sortie prévue pour le lendemain, au retrait préalable de son signe religieux OU au port « d’un bandana à l’africaine et d’un col roulé ». Le directeur lui explique qu’il ne comprend pas lui-même cette interdiction mais que c’est un ordre « venu d’en haut ». Le CCIF est saisi et contacte immédiatement le rectorat qui intervient alors très rapidement.
Résultat : le Directeur appelle Madame et l’informe de son droit de participer à la sortie le lendemain.
L’ACTION DU CCIF :
Suite à ce déblocage, le CCIF a communiqué l’ensemble des signalements qui nous étaient parvenus (10 au total). Nous attendons actuellement que les droits de ces mères qui rendent bénévolement service à l’école soient rétablis et que la loi soit appliquée. (lien livret laïcité).
Nous nous réjouissons de cette issue positive. Toutefois, nous nous interrogeons sur les procédés de cette inspectrice de l’Education nationale, qui sévirait dans plusieurs établissements scolaires publics, et nous attendons une réaction ferme du Rectorat pour faire cesser définitivement ces pratiques tant illégales que discriminatoires.