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Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes propose de remplacer “fraternité” par “adelphité” ou “solidarité” dans la devise de la France. La Süddeutsche Zeitung y voit une initiative inespérée dans un pays où les femmes n’ont que peu de visibilité.

“Liberté, égalité, fraternité” pourrait bientôt devenir “Liberté, égalité, adelphité”, si la proposition de réforme constitutionnelle du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, présentée le 17 avril, est adoptée.

À l’occasion de cette recommandation, la Süddeutsche Zeitung titre, non sans satisfaction, sur “le crépuscule des frères”, le journal allemand faisant remarquer que “le frère est culturellement et historiquement plus respecté que la sœur”.

Le quotidien libéral analyse le possible bouleversement la devise française :

L’engouement pour le frère diminue – et ce justement dans le pays qui a fait de la ‘fraternité’ l’une de ses idées directrices. ‘Liberté, égalité, fraternité’ – ce triptyque figure au fronton de chaque mairie. Si le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes obtient satisfaction, il va falloir commencer à y réfléchir.”

Le journal basé à Munich souligne les limites de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :

Les femmes de l’époque étaient parfaitement conscientes que le principe ‘Les hommes naissent libres et égaux en droits’ ne s’appliquait pas à elles. La révolutionnaire Olympe de Gouges a donc rédigé une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne pour le compléter en 1790.”

C’est pour la Süddeutsche Zeitung la preuve que “la Révolution française a non seulement marqué le début de l’âge des frères, mais aussi de celui des hommes”.

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