Les heurts ont commencé dimanche soir après que le groupe d’extrême droite “Mouvement patriotique” eut appelé à un rassemblement devant la place centrale Sappho de Mytilène, chef-lieu de l’île, où campaient depuis mardi dernier près de 200 Afghans avec leurs familles pour protester contre les conditions misérables de séjour sur l’île.
Malgré les efforts de la police pour contrôler la situation, des bouteilles d’eau et des fusées de détresse éclairantes ont été lancées par le groupe d’extrême droite et blessé légèrement plus d’une dizaine d’Afghans qui ont dû être transférés à l’hôpital, selon les premières informations de la police.
“Brûlez-les vifs”, “Jetez-les à la mer”, “Ils veulent islamiser le pays”, scandaient les attaquants.
Les affrontements ont duré toute la nuit et dégénéré en échauffourées entre extrême droite et anarchistes qui sont venus pour secourir les migrants.
La police a jeté des gaz lacrymogènes à la fois pour disperser la foule et évacuer la place où étaient les migrants qui ont été contraints de rentrer dans les centres d’accueil de l’île.
[…]Après des heurts entre extrémistes de droite, des migrants et la police, des unités de CRS grecs ont forcé, tôt ce lundi matin, des douzaines de migrants à évacuer une place centrale de Mytilène, capitale de l’île de Lesbos.
Lors des heurts, plusieurs migrants ont été légèrement blessés […] Cela avait commencé par des attaques d’habitants en colère, orientés principalement à l’extrême droite, qui protestaient contre l’occupation par des migrants depuis mercredi dernier de la place Sappho, située au centre de Mytilène.
Les migrants ont reçu des pierres et des bouteilles. Une fusée éclairante a même été lancée contre les migrants. La police a fait usage de gaz lacrymogène et de matraques pour séparer les deux camps […]
Les migrants, qui viennent pour la plupart d’Afghanistan, demandent à être transférés sur le continent. […]
(Traduction Fdesouche)