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L’enquête a commencé fin 2015, lorsque la police municipale est entrée dans un appartement HLM de la rue Guynemer, à Tours, suite à un dégât des eaux. Dans ce logement de 65 mètres carrés, 14 syriens et irakiens, sur des matelas posés par terre. Une fillette de 10 ans, la seule à parler anglais, explique que sa famille est arrivée la veille, après avoir payée 400 euros, et veut aller en Angleterre. Les voisins racontent que deux voitures amènent parfois des groupes d’étrangers, à la tombée de la nuit. Le gardien explique qu’il n’a jamais vu celui qui est officiellement locataire, depuis la remise des clés en 2012.

Un prévenu déjà condamné, deux autres avec un casier toujours vierge

Cet homme de 36 ans, son frère de 40 ans et un ami de 27 ans sont interpellés. Avant et pendant le procès, ils n’ont cessé de se contredire : un d’entre eux, déjà condamné comme passeur, reconnaît avoir emmené des clandestins en voiture depuis Blois ou Tours, jusqu’à des aires de repos sur l’a28 dans la Sarthe. Une dizaine de trajets qui lui auraient rapportés 10 000 euros. Les autres nient tout, ou presque. Le locataire du logement explique que si il n’est jamais dans son appartement, c’est parce qu’il est parti rejoindre sa femme en Hollande, d’où elle est originaire.

Les prévenus s’accusent, se blanchissent, minimisent leur rôle… et c’est vrai qu’au fil des heures, on sent bien qu’on n’a pas affaire à des caids. Au pire, ce sont des seconds couteaux, dont le train de vie n’a rien d’exubérant. Le tribunal constate dans son jugement qu’il n’y a pas de preuve de l’existence d’une équipe de passeurs structurée. Les magistrats estiment tout de même constater suffisamment de faits répréhensibles entre 2014 et 2016 pour pouvoir prononcer une condamnation.

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