Longtemps ignorées, les associations représentant les communautés noires s’affirment et commencent à être entendues par les autorités politiques.
D’un bâtiment au crépi fraîchement refait de la rue du Togo, à Berlin, s’envole un concerto de Vivaldi. Les retardataires, escarpins et blouses en wax, s’y engouffrent à petits pas, guidés par la mélopée. Entre les rayons « Auteurs de la diaspora africaine » et « Afrofuturisme » de la bibliothèque flambant neuve de l’organisation Each One Teach One (EOTO) vibrent les violons du String Archestra, un quintet composé de musiciens berlinois issus des minorités ethniques, « traditionnellement écartés de la musique classique à cause de leur origine », selon les mots de sa fondatrice, Daniele G. Daude.