La vie de Marin a basculé le jour où il a pris la défense d’un couple qui s’embrassait dans la rue. Il tente depuis de se reconstruire, soutenu par un vaste élan de solidarité.
Mercredi débute le procès de son agresseur devant la cour d’assises des mineurs de Lyon.
11 novembre 2016, devant le centre commercial de la Part-Dieu à Lyon, un homme et une femme s’embrassent quand un jeune passe et leur lance: “vous pourriez faire ça à l’hôtel”. “Va te faire enc…”, répond l’homme.
C’est là que Marin, 20 ans, intervient. S’ensuit une altercation. Puis il monte dans un bus avec sa petite amie. Le jeune le suit, arrive par derrière et lui assène trois coups violents à la tête avec une béquille.
Marin s’effondre, tombe dans le coma. La suite, c’est son entourage, ou lui quand il le peut, qui la raconte sur une page Facebook “Je soutiens Marin”, suivie par près de 200.000 personnes. (…)
Son agresseur est un jeune déjà cabossé par la vie, en échec scolaire, connu de la police et qui a manifestement des addictions à l’alcool et au cannabis. Âgé de 17 ans au moment des faits, il sera jugé à huis clos par la cour d’assises des mineurs à Lyon de mercredi à vendredi.
Il est poursuivi pour “violences avec usage ou menace d’une arme suivie de mutilation ou infirmité permanente” et encourt une peine de 15 ans de réclusion. Son avocate, Me Anne Guillemaut, n’a pu être jointe avant le procès.