La mosquée salafiste des Caillols, située dans le XIIe arrondissement de Marseille, sur un terrain municipal, est surveillée par la DGSI. Arrosée de subventions, elle se trouve sur un terrain appartenant à la commune.
Vendredi 20 avril, El Hadi Doudi, l’imam salafiste connu pour ses prêches radicaux et haineux à la mosquée As-Sounna, située en plein coeur de Marseille, a été expulsé vers l’Algérie. Par un arrêté du 11 décembre, la fermeture de la mosquée a été ordonnée par la préfecture des Bouches-du-Rhône. Reste que l’imam algérien jouissait d’une grande influence et avait la mainmise sur au moins 17 mosquées du département. Dont celle des Caillols, située dans le XIIe arrondissement. Une mosquée aujourd’hui qualifiée de salafiste et surveillée comme telle par la DGSI.
Avant de se transformer en mosquée et même d’abriter une école coranique clandestine, le bâtiment était dédié à une association sportive, Jeunesse 11/12, à destination des gamins des quartiers. La structure avait été bâtie en 2005 sur un terrain appartenant à la Mairie, et l’association bénéficiait alors d’un bail emphytéotique de soixante ans, pour un loyer dérisoire de 30 euros, et de multiples subventions (394 800 euros du conseil régional et 51 000 euros de la Mairie). Jusqu’à sa mutation en association cultuelle, Les Jardins de la paix, en 2014 et, six mois plus tard, en mosquée, inaugurée en toute discrétion par Valérie Boyer, députée LR des Bouches-du-Rhône alors maire du 6e secteur de la cité phocéenne.
« La mosquée salafiste des Caillols a pu prendre racine sur un terrain municipal, arrosée de subventions et en violation totale de la loi de 1905 ! », s’insurge la conseillère municipale des XIe et XIIe arrondissements de Marseille, Élisabeth Philippe, qui s’est autosaisie du dossier. Après des courriers adressés aux préfets de région et de police, elle attend une réponse à celui envoyé début avril au ministre de l’Intérieur.
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