Leur nouveau projet sera examiné de près, mais les dons des croyants pour la mosquée en construction, interrompus suite à la fermeture de la salle de prière par le ministère de l’Intérieur, devraient pouvoir reprendre, et avec eux le chantier de cet édifice de 400 places. La décision a été validée lors d’une réunion publique ce dimanche, en présence d’environ 150 Ecquevillois et des responsables de l’association historique, Malik Ibn Anas. Elle comptait environ 300 membres avant fermeture, et une centaine aujourd’hui.
Le 2 novembre 2016, le ministre de l’Intérieur fermait la salle de prière louée à la municipalité par l’Association islamique Malik Ibn Anas (AIMA) dans le cadre de l’état d’urgence, pour des propos qui auraient été tenus par son imam. Le préfet des Yvelines, dans son arrêté, décrivait « un lieu de référence influent […] prônant un islam rigoriste, appelant à la discrimination et à la haine, voire à la violence ».
A l’époque, l’avocat d’AIMA proteste fortement contre cette fermeture : « L’État fait un amalgame entre salafisme et jihadisme », déclare-t-il dans La Gazette. L’association fait appel, perd au tribunal administratif, puis au Conseil d’Etat. Chez les fidèles venus dimanche, qui vont prier aux Mureaux faute de lieu de culte, la colère suscitée par cette fermeture et par sa large médiatisation, est toujours vive.