Au moins 150 migrants centraméricains, qui font partie d’une caravane qui avait déclenché l’ire du président américain Donald Trump, sont arrivés dimanche à Tijuana au Mexique, à la frontière avec la États-Unis, décidés à demander l’asile à Washington.
«Nous espérons que le gouvernement des États-Unis nous ouvrira les portes», a déclaré Reyna Isabel Rodríguez, 52 ans, venue du Salvador avec ses deux petits-enfants.
La caravane, baptisée Viacrucis Migrante et partie fin mars de la ville mexicaine de Tapachula (sud), a débuté avec plus de 1000 personnes qui se sont ensuite dispersées, certaines préférant rester au Mexique, d’autres choisissant de voyager par leurs propres moyens.
L’initiative de cette caravane a été lancée en 2010 afin de sensibiliser l’opinion publique à la dramatique traversée du Mexique par les migrants centraméricains. «Nous voulons dire au président des Etats-Unis que nous ne sommes pas des criminels, nous ne sommes pas des terroristes, qu’il nous donne la chance de vivre sans peur. Je sais que Dieu va toucher son coeur», a déclaré l’une des organisatrices de la caravane, Irineo Mujica.
En avril, les images de la caravane de migrants se dirigeant vers les Etats-Unis avaient suscité la colère de Donald Trump et une forte tension entre Washington et Mexico. M. Trump, dont l’un des principaux thèmes de campagne était la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique pour lutter contre l’immigration clandestine, avait ordonné le déploiement sur la frontière de troupes de la Garde nationale.
Il avait aussi soumis la conclusion d’un nouvel accord de libre-échange en Amérique du Nord à un renforcement des contrôles migratoires par le Mexique, une condition rejetée par le président mexicain Enrique Pena Nieto.